EnergyVision

Économiser notre budget? Plutôt sauver une famille d'abord!

07.03.2022

Les images d’Afghans désespérés tentant de rejoindre l’aéroport de Kaboul, de personnes grimpant sur des avions pour échapper aux talibans, de parents soulevant leur bébé par-dessus les barbelés pour le confier à un soldat américain ou britannique dans l’espoir de lui offrir un avenir meilleur : ces images obsédantes ont fait le tour du monde. 

Le 15 août, lorsque Kaboul est passée sous le contrôle des talibans, a marqué le début de journées d’angoisse pour Enayatullah (l’un de nos magasiniers). Sa femme et ses cinq enfants étaient - enfin - retournés voir leur famille, Enayatullah était resté en Belgique pour le travail. Lors du départ de sa f amille pour l’Afghanistan en juillet, la situation semblait y être plus calme. Après des années d’insécurité, le climat leur permettait enfin de retourner voir leurs connaissances. De présenter fièrement leur bébé d’un an et demi à la famille. Jusqu’à ce que les talibans en déciden t autrement en août et que la situation bascule très rapidement. 

Lorsqu’il est devenu clair que le nouveau régime n’autoriserait qu’un nombre limité de vols d’évacuation vers l’étranger, nous savions que la famille, qui vit à Anvers, devait agir très rapidement. La direction et certains administrateurs d’EnergyVision ont tout mis de côté pendant quelques jours pour aider la famille d’Enayatullah. Il fallait coûte que coûte qu’elle rejoigne l’un des derniers vols en partance de Kaboul. Mais c’était plus facile à dire qu’à faire. Lors d’une des tentatives pour rejoindre l’aéroport, la femme d’Enayatullah a été piétinée. Les enfants - le plus jeune alor s âgé d’un an et demi - étaient terrifiés. Au milieu de tout ce chaos, la famille s’est également perdue, c’était l’enfer. Ils avaient presque baissé les bras quand grâce aux efforts du Premier ministre De Croo, de ses collaborateurs, du personnel de l’ambassade à Islamabad et de l’armée belge, la famille d’Enayatullah et des dizaines de compagnons d’infortune ont été secourus dans le cadre d’une mission secrète. 

Une mission très professionnelle, orchestrée via des messages secrets, des codes spéciaux, des cachettes, etc. Absolument tous les efforts possibles ont été consentis pour ramener la famille d’Enayatullah à la maison en toute sécurité et aussi rapidement que possible. Nous avons tout suivi aux premières loges, avec Enayatullah, littéralement jour et nuit. 

La situation en Afghanistan ne s’est pas améliorée depuis, et n’aboutit malheureusement pas à un dénouement heureux pour tout le monde. Contrairement à Enayatullah et à sa famille, même si elle marquera à tout jamais leurs vies, individuelles et ensemble. 

Six mois plus tard, Enayatullah et le Premier ministre De Croo se sont rencontrés pour la première fois lors de l’ouverture de notre aire de recharge à Bruxelles. C’est dans des moments comme celui-là que l'on réalise que parfois, la vie dépend d’importantes petites choses, et que l’empathie et l’engagement peuvent véritablement faire la différence. 

Voici quelques images d'Enayatullah